Si vous vous posez des questions sur la fièvre catarrhale ovine 3 (FCO 3), vous trouverez certainement les réponses dans cette foire aux questions FCO 3 :
Si je ne vaccine pas, qu’est-ce que je risque pour mon troupeau ?
Les Néerlandais, chez qui la FCO 3 sévit depuis début septembre 2023, ont mesuré les conséquences du passage du virus dans leurs élevages.
Dans les zones touchées par la maladie la mortalité des bovins adultes était jusqu’à 1,5 fois plus élevée que les années précédentes. Dans les exploitations bovines où un cas a été signalé, la mortalité des bovins adultes était jusqu’à 3,5 fois plus élevée qu’à la même période des années précédentes.
Cette augmentation de la mortalité reste élevée jusqu’à 10 semaines après le 1er cas déclaré.
Dans les troupeaux laitiers où des symptômes ont été observés, la production est réduite en moyenne d’un kilo par vache et par jour par rapport à la même période des années précédentes. Cette baisse de la production de lait dure en moyenne 9 à 10 semaines.
Source : GDS France – FCO 3 – 02/08/2024 : Première analyse de l’impact de l’épizootie de Fièvre Catarrhale Ovine 3 (FCO 3) aux Pays-Bas (d’après le Royal GD)
Combien me coûtera la vaccination ? Est-ce que je peux vacciner moi-même ?
Les vaccins contre la FCO 3 ont été achetés par l’État et sont mis gratuitement à disposition des éleveurs d’ovins et de bovins de 6 régions, dont la Normandie.
Les éleveurs peuvent vacciner eux-mêmes leurs animaux à condition de disposer d’un suivi sanitaire permanent par leur vétérinaire sanitaire. Si un éleveur demande à son vétérinaire de vacciner ses animaux, il devra payer à son vétérinaire les frais de vaccination.
Comment se procurer les vaccins ?
Pour obtenir du vaccin, un éleveur doit s’adresser à son vétérinaire sanitaire, pour lui indiquer le nombre d’animaux, qu’il souhaite vacciner. Le vétérinaire vous informera de l’arrivée des vaccins.
Pour son travail de commande, de stockage, de prescription et de délivrance du vaccin, le vétérinaire sanitaire est directement payé par l’État.
Y a-t-il un choix de vaccin ? A la suite de la première injection de vaccin faut-il faire une seconde injection lors de la primovaccination ?
Non. L’État a choisi les vaccins, qu’il fournit gratuitement :
- Bluevac 3 pour les bovins, qui se fait en deux injections espacées de 3 à 4 semaines d’intervalle.
Y aura t’il assez de vaccins pour tout le monde ?
Non. La commande de vaccins pour les bovins ne couvre que 40 % des effectifs de bovins de la zone à vacciner.
Qui faut-il vacciner ?
Même si la maladie est plus grave chez les adultes, il est recommandé de vacciner l’ensemble des ovins et des bovins présents.
Les bovins peuvent être vacciner dès 2 mois d’âge.
Combien y a-t-il de doses de vaccin dans un flacon ?
Pour les bovins l’État a commandé des flacons de 25 ou 63 doses.
Les vaccins contre le virus de la FCO 3 sont-ils sûrs ?
2 à 5 jours après l’administration du vaccin des réactions locales peuvent être observées au point d’injection.
Lors de la seconde injection les réactions locales sont moins importantes.
Des réactions allergiques peuvent survenir, mais restent rares.
Dans tous les cas il faudra réduire le plus possible le stress lié aux manipulations.
Source : GDS France et SNGTV : Cas cliniques de FCO : Reconnaitre et prévenir 08/08/2024 – version 2
Peut-on vacciner les femelles gestantes ? Et les femelles en lactation ? Et les mâles reproducteurs ?
A la suite de l’injection, comme pour tout vaccin, de rares animaux peuvent faire une poussée de fièvre.
Des poussées de fièvre importantes peuvent provoquer dans des cas rarissimes un avortement dans les quelques jours, qui suivent la vaccination.
Il faut mettre ces rares effets secondaires en rapport avec la gravité de la maladie, dont la survenue est bien plus probable. (cf. Si je ne vaccine pas, qu’est-ce que je risque ?)
Source : GDS France et SNGTV : Cas cliniques de FCO : Reconnaitre et prévenir 08/08/2024 – version 2
Quand faut-il vacciner ?
Dès que possible, car la vaccination est un moyen de prévention et devra idéalement être terminée avant l’arrivée du virus. D’autant que les effets secondaires semblent à priori rares, et qu’en revanche les conséquences économiques de la maladie peuvent être catastrophiques (cf. Si je ne vaccine pas, qu’est-ce que je risque ?)
A la suite de la vaccination faut-il respecter des délais d’attente pour l’abattage d’animaux ou la transformation du lait ?
Les délais d’attente du vaccin sont nuls pour la viande et le lait.
Dans un an faudra-t-il faire une injection de rappel du vaccin ?
La durée de protection du vaccin n’est pas encore totalement établie. La réponse à cette question dépendra aussi de l’évolution de la situation sur le terrain.