Pour une stabulation de 100 vaches, c’est plus de 2.000 litres de vapeur d’eau à évacuer chaque jour !

Le froid arrive : ça va barder !

Pour une stabulation de 100 vaches, c’est plus de 2.000 litres de vapeur d’eau à évacuer chaque jour !

Le froid arrive : ça va barder !

L’air atmosphérique contient toujours une quantité, variable, de vapeur d’eau. Sa capacité d’absorption de l’humidité dépend de sa température : plus l’air est chaud, plus il est capable d’en absorber.
A 5 °C, l’air peut absorber 5,4 g d’eau par m3, alors qu’à 20 °C, il peut en absorber 17,3 g. Si à 5°C, l’air contient 2,7 g d’eau, cela correspond à une humidité relative de 50%. Comme pour une éponge, sa capacité d’absorption de l’eau est limitée. Cette limite est appelée saturation.
A saturation, l’excédent d’eau devient visible sous forme de fines gouttelettes d’eau : du brouillard se forme. Si la température descend pour une teneur en eau identique, l’humidité relative augmente.

Un taux d’humidité durablement supérieur à 80% dans un bâtiment d’élevage va augmenter les risques sanitaires, tels que l’apparition de maladies pulmonaires : l’humidité ambiante de ces bâtiments, en réduisant le pouvoir isolant du pelage, accroit la perte de calories, et la température ressentie est alors plus faible. C’est comparable à ce que l’on ressent quand on sort de la douche ! Cela peut aussi favoriser une augmentation de la température des litières avec des risques de mammites ou d’augmentation des taux cellulaires.

En hiver, le renouvellement d’air est fondamental pour évacuer en continu cet air humide, mais avec une vitesse d’air faible, car un bovin placé dans des courants d’air ressent également une température d’autant plus faible que cette vitesse est rapide. Pour une stabulation de 100 vaches, c’est plus de 2.000 litres de vapeur d’eau à évacuer chaque jour ! Il est donc essentiel de s’assurer, par l’utilisation de fumigènes, que le renouvellement de l’air permet d’évacuer correctement, toutes les 5 minutes, la totalité de cet air humide et vicié.

Les mesures correctives passent, lors de ventilation naturelle, par l’amélioration de la circulation d’air horizontale, au moyen de filets brise-vent, de bardage bois ajouré ou de tôles perforées, placés au-dessus de murs d’au moins 2m, afin de protéger les animaux de l’air entrant. La surface d’ouverture protégée dépend du nombre de bovins, de leur catégorie, du type de brise-vent, ou de la porosité du bardage ou des tôles perforées utilisées.
Dr C. LEBOEUF, vétérinaire conseil