La Besnoitiose est une menace…
Quel est le bilan, 2 ans après la mise en place du dispositif de surveillance renforcée de la Besnoitiose sur la Manche (cf. GDS info de novembre 2021) ? 70 bovins ont été dépistés et confirmés positifs à la recherche Besnoitiose lors de leur contrôle d’introduction.
Une maladie importée
La majorité de ces bovins contaminés sont des vaches allaitantes ayant réalisé une carrière reproductive dans le sud, voire le centre de la France. Des broutards ou des taureaux peuvent parfois être concernés. Elles ont ensuite été introduites dans notre département pour y être engraissées. Mais ce dispositif de surveillance renforcée n’est pas exhaustif. En effet, des bovins ont pu être introduits avant la mise en place de ce dernier. De même, des broutards peuvent être introduits sur notre département en carte jaune, sans prise de sang.
Non règlementée, cette maladie constitue une grave menace pour les cheptels bovins de la Manche. L’expérience des acteurs des régions infestées (éleveurs, vétérinaires, techniciens) dans le sud de la France doit nous inciter à la plus grande vigilance. Dans ces région, la Besnoitiose s’est durablement installée.
Les marais du Cotentin, une zone à risque ?
Les marais du Cotentin, vaste zone humide de plus de 30 000 hectares, constituent un biotope particulièrement favorable à la diffusion de la Besnoitiose. Le mélange de troupeaux d’une part et de la présence de taons, vecteurs reconnus de cette maladie, d’autre part en sont la cause.
Le GDS Manche a ainsi proposé aux gestionnaires des marais de n’accepter que les bovins ayant été contrôlés négatifs à une sérologie Besnoitiose sur une prise de sang réalisée 21 jours maximum avant la mise au marais. Les membres du Bureau du GDS 50 ont décidé de prendre en charge pour tous les adhérents la totalité du montant HT des frais d’analyse et de prélèvements (voir nos aides).
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