La MHE franchit les Pyrénées section bovine gds manche

La Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) franchit les Pyrénées

La MHE franchit les Pyrénées section bovine gds manche

La Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) franchit les Pyrénées

La Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) est une maladie virale affectant les ruminants sauvages (particulièrement les cervidés) et domestiques. Elle se transmet par un moucheron de type Culicoïdes.

Quels sont les symptômes de la Maladie Hémorragique Epizootique ?

Souvent fatale chez le cerf, le tableau clinique chez les bovins est proche de celui de la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) : fièvre, amaigrissement, lésions buccales et respiratoires. En revanche, le taux de mortalité est faible. Si les petits ruminants contaminés ne présentent pas de symptômes, ils peuvent néanmoins participer à la diffusion de la maladie. Du reste, la MHE ne se transmet pas à l’homme.

À savoir : il n’y a actuellement aucun traitement efficace ou vaccin disponible contre la MHE.

D’où vient cette maladie ?

Historiquement, cette maladie sévit depuis longtemps en Amérique du Nord. En effet, elle affecte particulièrement le cerf de Virginie avec un taux de mortalité élevé.

Elle est également installée dans le Maghreb depuis plusieurs années, en particulier en Tunisie.

En ce qui concerne l’Europe, la MHE est d’abord apparue en 2022 en Italie (Sardaigne et Sicile), au Portugal et dans le sud de l’Espagne. L’hypothèse la plus probable serait que les moucherons ont été transportés à travers la Méditerranée par le vent. En août 2023, la maladie est repérée dans les Pyrénées espagnoles.

La MHE menace les troupeaux de la métropole

Les 1ers foyers en France concernent 3 bovins dans les départements des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées. Ils ont été confirmés positifs le 18 septembre 2023 par le laboratoire national de référence de santé animale de Maisons-Alfort (ANSES).

En Europe, sur le plan règlementaire, la MHE est une maladie à déclaration et surveillance obligatoires, avec mise en place de zone de blocage. De fait, les pays impactés ont l’obligation d’instaurer des mesures de surveillance. Cela permet principalement de suivre l’évolution de la maladie dans l’espace et dans le temps. En France, une zone réglementée a été mise en place sur l’ensemble des communes situées dans un périmètre de 150 kilomètres autour des foyers.

Depuis le 1er octobre, pour qu’un animal (bovin, ovin, caprin ou cervidé d’élevage) puisse quitter cette zone réglementée, un test de dépistage est obligatoire. Ce dernier atteste ainsi l’absence de contamination. Ce test complète la désinsectisation déjà prévue par l’arrêté du 23 septembre dernier. Le ministère poursuit activement les échanges avec ses partenaires commerciaux pour rouvrir les marchés qui pourraient être momentanément fermés. L’objectif est surtout de préserver les flux commerciaux vers les grands pays traditionnellement importateurs d’animaux français.

Pour information, retrouvez la cartographie de la zone réglementée au titre de la MHE à partir des foyers du Sud Ouest (mise à jour régulièrement).