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Une alternative dans la lutte contre l’Ehrlichiose : c’est le jour et la nuit !

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Une alternative dans la lutte contre l’Ehrlichiose : c’est le jour et la nuit !

Comment s’organise la lutte contre l’Ehrlichiose ?

Transmise essentiellement par les tiques, l’Ehrlichiose, découverte dans la Manche au début des années 2000, affecte actuellement de nombreux troupeaux de bovins, surtout lors du pâturage. Ces bactéries envahissent les globules blancs des bovins contaminés. Cependant, les signes cliniques peuvent rester discrets. Ainsi, les cas cliniques aigus se traduisent par une forme grippale avec une fièvre prononcée (40 à 42°C). Ils se traduisent aussi par une chute brutale de la production laitière. Certaines vaches tarissent. L’Ehrlichiose peut également entrainer des interruptions de gestation (mortalité embryonnaire, avortement). Dans certains cas, on peut observer un engorgement des boulets qui peut atteindre les jarrets. De plus, des signes respiratoires peuvent accompagner ce tableau clinique. Le traitement d’un bovin atteint d’Ehrlichiose nécessite parfois l’utilisation d’antibiotiques.

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La lutte contre l’Ehrlichiose 

Protéger les vaches contre les tiques

L’utilisation de produits contre les tiques nécessite l’utilisation d’une dose spécifique. Celle-ci est plus élevée que celle utilisée contre les mouches, avec l’application d’un délai d’attente pour la livraison du lait. Avec cette dose spécifique, la durée de protection contre les tiques n’excédera pas plus d’un mois. Alors qu’en Normandie, les tiques se cachent lors de froid négatif ou de températures élevées. Elles sont donc présentes la quasi-totalité de l’année. Ces traitements seront à réserver, dans les élevages concernés, lors de la recrudescence de l’activité des tiques, pendant les périodes orageuses, le plus souvent au printemps et à l’automne. Demandez conseil à votre vétérinaire traitant.

Les mesures de lutte sanitaires préventives

Les mesures de lutte sanitaires préventives visent à limiter le contact des tiques avec les catégories sensibles (vaches en lactation, taries, génisses gestantes) par l’installation d’une clôture électrique en recul net par rapport aux zones à risque (haies, talus, taillis, parcelles en bordure de bois) et par des opérations de débroussaillage des abords de pâture.

Il est conseillé de réserver les parcelles à risques aux génisses, avant leur mise à la reproduction et en l’absence de traitement anti-tique. Cela permet ainsi l’acquisition d’une protection immunitaire sur ces élèves, moins sensibles. Cette méthode est relativement efficace, mais aléatoire, avec parfois des lots non protégés.

Une solution pour limiter le contact des vaches et des génisses gestantes avec les tiques est de les faire pâturer pendant la nuit, quand les tiques mordent beaucoup moins.

Le saviez-vous ?

Les cheptels où les bovins ne sortent pas, excepté pendant la période du tarissement, ne sont pas épargnés par les maladies vectorielles. En effet, on retrouve des vaches taries exposées seulement quelques semaines, mais sensibles par défaut d’immunité en l’absence de contact préalable.

La bactérie responsable de l’Ehrlichiose peut aussi entrainer chez l’Homme, par l’intermédiaire d’une tique contaminée, « l’anaplasmose granulocytaire humaine ». Cela se traduit par un syndrome grippal, avec de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et parfois signes digestifs (aperte d’appétit, nausées, vomissements, maux de ventre).

Dr LEBOEUF Christophe
Vétérinaire-conseil GDS50