Plusieurs cas cliniques de Fièvre Catarrhale Ovine dus au sérotype 8 (FCO 8) sont apparus chez des bovins et des ovins depuis début août 2023 dans le sud du Massif central. Initialement localisée à quelques communes, la maladie s’est finalement propagée en quelques semaines.
Qu’est-ce que la FCO et comment se propage-t-elle ?
Les animaux présentent de l’hyperthermie, des difficultés pour se déplacer, des croûtes sur le mufle, des ulcères dans la bouche, du jetage ou encore une langue bleue (ovin). Pour consulter la liste des symptômes, cliquer ici.
De nombreux animaux peuvent être malades (jusqu’à un tiers du troupeau chez les ovins et 10 % chez les bovins). Certains ovins et bovins en meurent.
La Fièvre Catarrhale Ovine est une maladie transmise par des moucherons. Elle circulait depuis sa réapparition en France en 2015 mais était jusqu’à présent à l’origine de rares cas d’animaux malades.
Actuellement l’intensité des symptômes et la mortalité associée, y compris chez les adultes, interrogent. En effet, cette situation est inhabituelle pour la FCO 8. C’est pourquoi des investigations sont en cours. Elles visent à évaluer si d’autres causes sont éventuellement présentes ou s’il s’agit d’une résurgence clinique.
En cas de suspicion l’éleveur doit contacter son vétérinaire, afin de faire des analyses de confirmation et une déclaration à la DDPP. (Source GDS France).
Dans les pays frontaliers, des cas de FCO (sérotype 3) se sont déclarés !
Par ailleurs depuis fin septembre des cas de FCO dus au sérotype 3 se sont déclarés aux Pays-Bas.
Fin octobre le nombre de cas dépassait les 2 000 ! Cette nouvelle souche semble se propager à une vitesse 2,5 fois supérieure à celle des autres souches de FCO. Des conditions climatiques douces, favorables aux moucherons qui transmettent le virus, pourraient permettre la poursuite de sa diffusion.
Autre inquiétude, ce sérotype semble toucher particulièrement les ovins. Des taux de mortalité pouvant atteindre les 40 % sont signalés (et jusqu’à 58 % chez les béliers et 42 % chez les brebis).
Un foyer a été déclaré en Belgique à la frontière néerlandaise fin septembre. De son côté l’Allemagne a déclaré 3 foyers depuis le 10 octobre, dont un à plus de 50 kilomètres de la frontière avec les Pays-Bas.
Il n’existe pas de vaccin contre cette souche.