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Fièvre Q : dois-je vacciner ?

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Fièvre Q : dois-je vacciner ?

En France, 30 % des cheptels bovins sont au contact de la Fièvre Q (cf. p.5 GDS infos de novembre 2021). Une partie de ces élevages est cliniquement atteint. Un seul vaccin, le COXEVAC ©, est actuellement commercialisé en France contre la Fièvre Q chez les bovins et les petits ruminants. Il s’administre sur prescription du vétérinaire traitant.

La vaccination Fièvre Q : une mesure de prévention

L’objectif de la vaccination étant la prévention, ce vaccin peut être utilisé :

  • Dans les élevages sains exposés. Il s’agit par exemple d’élevages dans lesquels la Fièvre Q est présente sans signes cliniques et qu’il n’y a pas de maîtrise des mesures sanitaires.. Les élevages en présence d’un voisinage infecté sont aussi concernés. C’est le cas également des cheptel sain avant la fusion avec un cheptel contaminé, etc.
  • Ainsi que dans les élevages accueillant du public (vente à la ferme, lycée agricole, ferme pédagogique, etc.). La vaccination permet alors de prévenir le risque de transmission à l’Homme (zoonose).

La vaccination permet notamment de protéger la gestation 

Dans les cheptels cliniquement atteints, la vaccination contre la Fièvre Q permet, lorsqu’elle est appliquée avant la mise à la reproduction, de protéger cliniquement les femelles sensibles (1). Elle diminue ainsi le risque d’avortement lié à la fièvre Q, le taux de retours tardifs à l’IA, l’intervalle vêlage-Insémination fécondante. Elle augmente également le taux de réussite en 1ère IA. Démarrée entre 3 et 6 mois d’âge, avec un rappel avant la mise à la reproduction, la vaccination pendant au moins 4 à 5 ans permet la maîtrise de cette bactérie, très résistante dans l’environnement. Demandez conseil à votre vétérinaire traitant.

Les mesures de biosécurité restent indispensables. Il s’agit par exemple de l’élimination rigoureuse des produits de la mise-bas et des avortements (délivrance, avorton) et la gestion des effluents (stockage à l’abri des vents, bâchage ou compostage). La protection des personnes travaillant en élevage contaminé est recommandée. Dans ce cas, il faut notamment utiliser des masques adaptés lors des mise-bas ou de la manipulation des effluents. Demandez conseil à votre médecin traitant et à la MSA.

Retrouvez cet article, ainsi que l’ensemble des dernières actualités de la section en consultant le GDS infos du mois de novembre 2023.

(1) le plus souvent le prétroupeau en élevage anciennement infecté (en veillant à assurer également la protection de la 2ème gestation) et toutes les reproductrices et futures reproductrices dans les cheptels nouvellement infectés.

Christophe LEBOEUF
Vétérinaire-conseil GDS 50